Les zones clés pour la biodiversité (KBA) sont des sites contribuant de manière importante à la persistance de la biodiversité mondiale ou nationale dans les écosystèmes terrestres, marins et d’eau douce. Les KBA doivent satisfaire à au moins un des critères particuliers et respecter des seuils quantitatifs axés sur cinq aspects :
1. Biodiversité menacée;
2. Biodiversité géographiquement restreinte;
3. Intégrité écologique;
4. Processus biologiques;
5. Irremplaçabilité par l’analyse quantitative.
Pour un résumé technique approfondi des critères des KBA, cliquez ici ou lisez les standards mondial et national pour la désignation des KBA .
À la suite d’une vaste consultation, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a publié un standard mondial pour désigner les sites d’importance mondiale pour la biodiversité en 2016. Ce standard a été adapté au contexte canadien pour nous permettre de désigner des sites d’importance nationale. Les KBA mondiales et nationales sont désignées au moyen d’un processus identique au Canada. Le fait d’avoir un standard national permet de désigner les KBA pour les espèces et les écosystèmes qui sont reconnus comme ayant une importance particulière pour la conservation au Canada (par exemple, les espèces et les populations évaluées par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada [COSEPAC]).
On peut désigner des KBA pour tous les taxons ainsi que pour les écosystèmes se trouvant dans des environnements terrestres, marins et d’eau intérieure. Les seuils associés à chacun des critères peuvent être appliqués à tout groupe taxonomique (autre que les micro-organismes) et aux écosystèmes. La diversité génétique peut également être analysée s’il y a suffisamment d’information pour évaluer cet aspect de la diversité. Au Canada, l’adaptation du standard national permet de tenir compte des unités désignables (c.-à-d. une désignation canadienne qui comprend une espèce, une sous-espèce, une variété ou une population géographiquement ou génétiquement distincte qui peut être évaluée par le COSEPAC) lorsque celles-ci sont à la fois distinctes et importantes sur le plan de l’évolution. Cliquez ici pour obtenir de plus amples renseignements.
Le standard mondial est le résultat d’une consultation de 12 ans menée par le Groupe de travail mixte de la Commission mondiale des aires protégées et de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN sur la biodiversité et les aires protégées avec des experts d’organismes de conservation, de gouvernements, d’universités et du secteur privé afin de regrouper les critères et les méthodes de désignation des KBA. Ces consultations ont tenu compte de perspectives canadiennes, notamment celles de Justina Ray (WCS Canada) et de Stephen Woodley (UICN), qui ont donné le coup d’envoi au travail d’adaptation du standard mondial au contexte canadien immédiatement après sa publication en 2016.
Les travaux sur le standard national au Canada ont été dirigés par WCS Canada et David Fraser (COSEPAC) en consultation avec des experts d’Oiseaux Canada, de NatureServe, de l’UICN, du Fonds mondial pour la nature (WWF Canada), de Conservation de la nature Canada et d’autres organismes. Ils ont été passés en revue par les organismes gouvernementaux fédéraux, provinciaux et territoriaux participant au processus En route vers l’objectif 1 du Canada ainsi que par 18 pairs évaluateurs.
Il n’y a aucune exigence minimale ou maximale de taille pour les KBA. La taille d’une KBA dépendra des limites écologiques des éléments de la biodiversité qui ont déclenché sa désignation, de sorte que les sites désignés en raison d’une intégrité écologique élevée sont susceptibles d’être plus grands que les sites désignés selon d’autres critères des KBA (comme la présence d’une espèce en péril).
Bien qu’il n’y ait pas d’exigence relative à la taille, les KBA doivent avoir des limites écologiques, physiques, administratives ou de gestion définies qui sont actuellement ou potentiellement gérables en tant qu’unité unique.
La base de données mondiale sur les zones clés pour la biodiversité (World Database of Key Biodiversity Areas - en anglais seulement) comprend une carte interactive en ligne des KBA avec des liens vers la documentation pour chaque site.
La plupart des KBA désignées à ce jour le sont pour des oiseaux, conformément au programme des zones importantes pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité (ZICO) au Canada. Seuls quelques pays, comme l’Afrique du Sud, l’Ouganda et le Mozambique, ont commencé à désigner des KBA pour d’autres taxons et écosystèmes. Il faudra du temps pour désigner ces KBA supplémentaires dans le monde. Le Canada est un chef de file mondial dans la désignation de nouvelles KBA et le premier pays à avoir élaboré un standard national .
À mesure que des KBA sont désignées au Canada, elles sont ajoutées à notre registre national des KBA interactif sur ce site Web, qui contient des liens vers des renseignements sur le site et les espèces. Vous pouvez y voir les KBA désignées à ce jour.
Lorsque l’initiative canadienne sur les KBA a été créée, on a rassemblé un ensemble important de KBA existantes qui comprend plusieurs des ZICO et deux sites de l’Alliance for Zero Extinction (en anglais seulement). Les sites de l’Alliance for Zero Extinction contiennent toute la population d’une espèce pendant au moins une partie de son cycle de vie en plus d’être en cours de réévaluation pour confirmer qu’ils satisfont aux critères des KBA. Oiseaux Canada dirige la réévaluation des ZICO selon les critères des KBA. L’expérience d’Oiseaux Canada dans la désignation, la délimitation et l’intendance des ZICO est un fondement important de l’initiative canadienne sur les KBA . Le réseau de KBA au Canada contiendra donc de nombreux sites issus des ZICO.
Toutes les KBA seront réévaluées tous les 8 à 12 ans pour s’assurer qu’elles respectent toujours les critères. Cette réévaluation comprend la mise à jour des estimations de la population, dans la mesure du possible, et pourrait nécessiter la mise à jour des espèces qui satisfont aux critères des KBA (ajout ou suppression d’espèces). La réévaluation sera dirigée par le Secrétariat canadien des KBA et, dans la mesure du possible, comprendra des consultations avec les personnes qui ont initialement proposé le site en question.
Le processus de désignation des KBA est très inclusif, consultatif et ascendant. Toute personne disposant de données ou de connaissances scientifiques appropriées peut proposer un site comme KBA. Le Secrétariat canadien des KBA appuiera l’élaboration de nouvelles propositions de KBA. Au besoin, le Secrétariat peut diriger les étapes techniques de l’élaboration d’une proposition de KBA, et la personne ou l’organisme qui la soumet peut pour sa part offrir des conseils et des consultations aux étapes clés.
Il faut consulter les intervenants (organisations non gouvernementales et gouvernementales) et les titulaires de droits pour désigner un site. De plus, toutes les propositions doivent faire l’objet d’un examen scientifique indépendant. Ensuite, le Secrétariat canadien des KBA est responsable de la soumission des propositions de KBA au Comité de direction de KBA Canada et au Secrétariat mondial des KBA mondial pour approbation.
Les sites confirmés par le Secrétariat canadien des KBA comme pouvant porter le statut de KBA figureront dans le registre national des KBA du Canada et ceux de calibre mondial figureront également dans la base de données mondiale sur les KBA.
Pour en savoir plus sur le processus de désignation, consultez la section « Comprendre la désignation des KBA » de la foire aux questions et, pour obtenir de plus amples renseignements sur les personnes qui désignent actuellement les KBA au Canada, la section « Participants ».
Le standard visant les KBA tombe à point nommé au Canada, étant donné l’engagement du gouvernement fédéral à atteindre l’Objectif 11 d’Aichi de la Convention sur la diversité biologique. Le processus En route vers l’objectif 1 du Canada a été lancé par le gouvernement fédéral en 2017 pour mettre en œuvre la composante terrestre de cet objectif. Le Comité directeur nationaldu processus En route vers l’objectif 1 comprend des représentants d’organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de la mise en œuvre du processus En route. Il reconnaît que leur cible établie quant au pourcentage de terres protégées (17 %) est insuffisante à elle seule, et qu’il est important de tenir compte des éléments qualitatifs lors de la désignation des sites à protéger, soit les « aires importantes pour la biodiversité et les services écosystémiques ».
Dans son rapport de mars 2018, le Comité consultatif national – En route vers l’objectif 1, composé de plusieurs intervenants, a explicitement insisté sur l’importance de désigner des KBA mondiales et nationales au Canada pour aborder ces éléments qualitatifs. L’initiative canadienne des KBA joue un rôle important en contribuant à établir de nouvelles aires protégées qui seront un moyen efficace de conserver la biodiversité. C’est une occasion en or pour le Canada d’améliorer sa capacité de cibler les bons endroits pour protéger son patrimoine naturel. Cependant, il est désormais largement reconnu que les données sur les KBA alimenteront une diversité d’approches de conservation qui vont au-delà de l’élan initial suscité par le processus En route.
Les sites désignés comme KBA ne bénéficient pas automatiquement d’une protection juridique. En pratique, les KBA seront souvent utiles pour éclairer la désignation des aires protégées, et de nombreuses aires protégées existantes sont considérées comme des KBA. L’approche des KBA offre aux gouvernements, aux propriétaires fonciers privés ainsi qu’aux communautés locales et autochtones une méthode rigoureuse et quantitative pour désigner les sites dont il sera important, pendant le développement de projets, d’assurer l’intendance ou qu’il faudra gérer ou éviter, afin que ces zones contribuent à la persistance de la biodiversité mondiale.
Une protection officielle peut ne pas être appropriée ou même souhaitable pour toutes les KBA. Les KBA pourraient être considérées comme des AMCEZ (« autres mesures de conservation efficaces par zone » dans le libellé de l’Objectif 11 d’Aichi) ou peuvent être gérées comme des aires protégées et de conservation autochtones (APCA). Lorsque des KBA se trouvent sur des terres privées, les propriétaires fonciers peuvent en assurer l’intendance. Dans les régions où des peuples vivent depuis des millénaires, l’intendance et les activités des populations autochtones (y compris les récoltes durables) sont probablement des facteurs importants qui expliquent pourquoi ces régions sont considérées aujourd’hui comme des KBA.
KBAs are identified at sites that meet global or national criteria, regardless of whether a site currently has (or lacks) any formal or informal protection. Preliminary assessments of Accepted and Candidate KBAs as of Dec 2023 suggests that about 75% of KBAs are have no formal protection (<= 1% of area is protected), and about 10% are almost entirely under some form of protection (>=99% of area is protected). Even if a site already receives ideal protected and stewardship, identifying it as a KBA if it meets criteria is important. Identifying a comprehensive set of KBAs across the country will enable the potential use of KBAs as a global and national indicator of effectiveness of protected areas for conserving biodiversity. Identifying KBAs within protected areas may also help draw more funding to protected areas and their management, and may draw attention to key sites within larger protected areas to support targeted management of these specific sites.
Les KBA peuvent servir à éclairer une grande variété de méthodes de conservation. Vous trouverez ici (en anglais seulement) une évaluation des applications des KBA réalisée à l’échelle mondiale par l’utilisateur final. Voici une liste non exhaustive des utilisations (adaptée de l’article technique de la WWF : The relationship between Key Biodiversity Areas and other designations, 2017 [en anglais seulement]) :
(adapted from WWF Technical Paper: The relationship between Key Biodiversity Areas and other designations, 2017):
Étant donné que les KBA ne garantissent pas la protection d’une zone, leur désignation ne sera pas comptabilisée directement dans les cibles d’aires protégées. Toutefois, les KBA peuvent aider à orienter l’établissement de nouvelles aires protégées pour s’assurer que ces aires couvrent des lieux de qualité pour la biodiversité.
Pour en savoir plus sur la façon dont les KBA peuvent aider les pays à atteindre leurs objectifs de conservation, lisez l’article « Conserver au moins 30% de la planète d'ici 2030 - Qu'est-ce qui compte ? ».
Les KBA regroupent de nombreuses désignations de sites existants en un seul standard strictement quantitatif et complètent d’autres outils qui utilisent des approches qualitatives ou qui désignent des régions ou des paysages importants pour la conservation. Bien que l’approche des KBA ne puisse à elle seule englober toutes les valeurs de la biodiversité importantes pour les communautés, elle constitue un outil puissant pour orienter la conservation vers des sites remarquables et souvent vulnérables. L’approche des KBA comprend les avantages suivants :
There are many different approaches to identifying important sites for biodiversity, but these are by and large confined to specific elements or taxa, such as Important Bird and Biodiversity Areas (see Canadian IBAs), Prime Butterfly Areas, Important Plant Areas, Alliance for Zero Extinction sites, and Important Amphibian and Reptile Areas among others. In 2012, IUCN members asked the agency to convene a worldwide consultative process to consolidate these into one standard for Key Biodiversity Areas. The standard, launched during the 2016 World Conservation Congress, builds on more than 40 years of experience in identifying sites for different taxonomic, ecological or thematic subsets of biodiversity, in particular Important Bird and Biodiversity Areas from BirdLife International, but also Alliance for Zero Extinction sites and several others. The KBA Standard provides a single overarching framework for harmonizing these approaches, and a common “currency” for site conservation. It is a system that can be applied in a consistent, repeatable way by different users over time, helping to ensure that KBA identification is objective, transparent and rigorous through application of quantitative thresholds.
D’autres approches qui intègrent des taxons multiples, comme celle des points chauds (en anglais seulement), sont habituellement appliquées à des échelles beaucoup plus grandes. Les KBA sont à l’échelle du « site ». Ainsi, chaque KBA devrait être une seule unité gérable. Cela les distingue des points chauds, des écorégions, des régions sauvages et des zones marines d’importance écologique ou biologique (ZIEB – en anglais seulement), qui sont désignés à des échelles supérieures. Les KBA reposent également sur des critères écologiques quantitatifs seulement, contrairement aux ZIEB ou aux zones de haute valeur de conservation (HVC – en anglais seulement), par exemple, qui peuvent comprendre des justifications qualitatives. La désignation des KBA peut alimenter les processus de planification et d’autres désignations, comme les ZIEB, les sites du Patrimoine mondial, les sites Ramsar, etc. Pour une analyse plus approfondie du rapport entre les KBA et d’autres désignations, consultez le document technique du WWF Technical Paper: The relationship between Key Biodiversity Areas and other designations (2017) – en anglais seulement.
Les KBA sont un outil d’information objectif et quantitatif qui peut être utilisé pour orienter l’établissement des priorités et la planification, l’investissement, la surveillance ou tout autre objectif de conservation. Bien que les KBA ne constituent pas une approche de priorisation en tant que telle et qu’elles ne garantissent pas l’application de prescriptions de gestion d’un site ou la protection de celui-ci, elles pourraient être utilisées pour éclairer ces processus.
Pour une analyse plus approfondie sur ce sujet, consulter l’article « Synergies between the key biodiversity area and systematic conservation planning approaches » (en anglais seulement). Les auteurs soulignent que la planification systématique de la conservation et les KBA sont les deux approches les plus utilisées pour désigner les sites importants pour la biodiversité, en plus d’être très complémentaires, et ils fournissent des propositions sur la façon de les combiner.
KBAs are not only identified for Species at Risk. National and global KBA Criteria also allow the identification of sites that are important for rare (and not necessarily threatened) species, sites important for aggregations of species, sites that are important for threated or rare ecosystems, and for sites that are important for the ecological integrity of landscapes. Many KBAs will be identified for Species at Risk, but this is less related to KBA criteria and more likely related to the often increased attention and data available on sites of importance for Species at Risk, and the much lower population size required to identify a KBA for a Species at Risk compared to a species that has not been assessed as at risk.
Les lignes directrices pour la mise en œuvre du standard se trouvent dans le document « Guidelines for using A Global Standard for the Identification of Key Biodiversity Areas » (en anglais seulement). Ces lignes directrices seront révisées régulièrement par le Comité des standards et des appels, en collaboration avec le Groupe de travail technique.
Le Secrétariat canadien des KBA a produit une courte vidéo utile sur la désignation des KBA (en anglais seulement). Voici quelques-unes des étapes principales de ce processus :
Veuillez noter que toutes les étapes doivent être effectuées en consultation avec les communautés, les organismes, les gouvernements et les experts concernés. Lors de la désignation de plusieurs sites, il est recommandé de faire un exercice de détermination de la portée pour cartographier les sites potentiels en fonction de plusieurs taxons et critères.
Les principaux documents expliquant la méthode de désignation des KBA se trouvent sur notre site Web dans la section « Ressources ». Parmi ces documents, on retrouve le standard mondial, le standard national et des lignes directrices plus détaillées pour la mise en œuvre des standards.
Une explication concise du standard mondial et des lignes directrices est disponible (en anglais seulement). De plus, le site Web de KBA Canada contient d’autres webinaires régionaux et nationaux sur la désignation des KBA et leurs utilisations potentielles. Pour une explication plus courte sur la façon de désigner les KBA au Canada, cliquez sur ce lien (en anglais seulement). Le partenariat mondial sur les KBA a également élaboré un cours de formation sur les zones clés pour la biodiversité en ligne (en anglais seulement), qui est utile, mais généralisé pour un contexte mondial. Les conseils et la formation offerts par le Secrétariat canadien des KBA auront préséance au Canada. Dans la mesure du possible, le Secrétariat canadien des KBA peut offrir de la formation aux groupes et aux organismes qui souhaitent désigner des KBA.
Le standard mondial a été élaboré par un groupe de travail de l’UICN afin de fournir des conseils sur les critères et les processus particuliers pour la désignation des sites qui sont des KBA d’importance mondiale. Il a été créé après 12 années d’élaboration, de tests et de vaste soutien mondial. Il fournit un ensemble cohérent et rigoureux de méthodes pour l’évaluation et la proposition de sites comme KBA.
Le standard national du Canada reproduit l’uniformité et la rigueur du standard mondial, tout en reflétant les priorités en matière de biodiversité et de conservation adaptées à notre pays. Le standard mondial permet de désigner les KBA d’importance nationale et, entre autres, d’utiliser les évaluations des menaces nationales (p. ex. les évaluations du COSEPAC ou de NatureServe) ainsi que l’évaluation de la biodiversité d’importance nationale, dont les sous espèces et populations acceptées et les unités désignables du COSEPAC.
Oui, le standard national permet de désigner des KBA à des endroits où se trouvent des espèces qui ne sont présentes au pays qu’à la limite nord de leur aire de répartition, comme le grand iguane à petites cornes (espèce menacée selon le COSEPAC) ou la Paruline orangée (espèce en voie de disparition selon le COSEPAC). Cela s’explique par le fait que la répartition de ces populations est souvent limitée et ces populations sont donc considérées comme géographiquement restreintes au Canada (mais souvent pas à l’échelle mondiale). Certaines recherches concluent que les populations à la limite nord de l’aire de répartition d’une espèce peuvent être particulièrement importantes, car si elles sont adaptées localement aux conditions extrêmes des limites des aires, il est possible de procéder à des expansions et à des modifications de leur aire de répartition dictées par le climat (consulter Hargreaves et Eckert, 2018). Comme les changements climatiques entraînent des changements dans la répartition des espèces, il est de plus en plus primordial de désigner les sites qui sont importants pour les populations de la limite nord afin de préserver la diversité génétique et la connectivité entre les aires de répartition des espèces.
The National KBA Registry provides information on all accepted KBAs in Canada. Site and species data are free to download and access through our website. KBAs in progress are visible on the map of KBAs (turn on the Candidate layer at the bottom right of the map).
Information on globally significant KBAs will also be made available on the Global KBA database, however, many sites on the global database are out of date. The most up to date information about KBAs in Canada, is on this KBA Canada website.
La désignation des KBA ne tient compte que des évaluations et des classifications des menaces nationales (ou mondiales) [p. ex. COSEPAC, NatureServe, UICN], et le critère des KBA pour la biodiversité menacée (c.-à-d. le critère A) ne s’applique pas aux évaluations ou aux classifications provinciales. Toute espèce ou tout écosystème peut satisfaire aux critères des KBA sur un site donné si au moins 10 % de sa population ou de son aire de répartition nationale ou mondiale est présente sur celui-ci, quel que soit son statut de menace. Les seuils pour les espèces menacées (statut national ou mondial) sont moins élevés; ils peuvent atteindre un taux aussi bas que 0,1 % de la population nationale ou mondiale chez les espèces extrêmement menacées et en déclin rapide (p. ex. petite chauve-souris brune, Chevêche des terriers). Pour ce qui est des espèces menacées et non menacées, tout site peut également satisfaire aux critères des KBA s’il y a des groupements démographiques d’au moins 1 % de la population nationale ou mondiale de l’espèce sur un site.
Le partenariat mondial sur les KBA comprend 13 des plus grands organismes de conservation de la nature au monde (en anglais seulement). Il compte plusieurs comités et groupes de travail, et est coordonné par un secrétariat. Pour en savoir plus, consultez la section « Les KBA expliquées » de ce site Web.
Une coalition d’ONG, de gouvernements, d’universités et d’autres institutions s’est formée pour diriger la désignation des KBA au Canada, mobilisant l’expertise en matière de biodiversité (p. ex. spécialistes de la taxonomie et des écosystèmes), notamment des scientifiques participant en leur propre nom et des organismes scientifiques (p. ex. COSEPAC) de partout au Canada. La liste des membres de la Coalition KBA canadienne et du Comité de gestion se trouve dans la section « Participants » de ce site Web. Le Secrétariat canadien des KBA, qui comprend WCS Canada, Oiseaux Canada et NatureServe Canada, est chargé d’accepter les propositions de KBA et de diriger l’initiative nationale sur les KBA. Toutes les demandes de renseignements à l’intention du Secrétariat canadien des KBA doivent être envoyées à l’adresse suivante ici.
Dans le cadre des travaux de l’initiative canadienne sur les KBA visant à désigner de façon exhaustive toutes les KBA à l’échelle du pays, Oiseaux Canada dirige la réévaluation des ZICO existantes en fonction des critères des KBA, tandis que WCS Canada dirige les travaux visant à désigner de nouvelles KBA pour tous les taxons et écosystèmes autres que les oiseaux. NatureServe Canada est un partenaire crucial dans la mobilisation des données sur la biodiversité pour l’initiative.
L’initiative canadienne sur les KBA accueille toute personne ayant un intérêt dans la désignation et la délimitation de sites d’après les critères des KBA. Si vous souhaitez faire du bénévolat au sein d’une KBA particulière, consultez notre page « Bénévolat ». Si vous souhaitez participer aux travaux techniques ou vous joindre à la Coalition KBA canadienne, nous vous invitons à consulter notre page « Participants ».
Consultez la section « À propos » de ce site Web pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez participer ou nous joindre si vous avez d’autres questions.
Les KBA sont seulement désignées au moyen d’un standard mondial et de critères écologiques. Cet outil désigne les sites importants pour la persistance mondiale des espèces et des écosystèmes et n’englobe pas d’autres valeurs importantes pour les communautés et les Nations autochtones. Cela est en partie attribuable au fait qu’il s’agit d’un standard mondial et que les valeurs importantes pour les communautés ne se traduisent pas facilement en critères pouvant être évalués à l’échelle mondiale. Cependant, il est également vrai que les experts autochtones n’ont pas été consultés lors de l’élaboration du standard mondial. Le standard n’englobe pas beaucoup de valeurs qui sont importantes pour la conservation et la gestion des terres à différents endroits. Il se concentre uniquement sur les sites qui jouent un rôle important pour empêcher la perte d’espèces et d’écosystèmes de la planète. Éviter la perte permanente de la biodiversité est un objectif commun à toutes les cultures que les KBA peuvent nous aider à atteindre. Par contre, il faut se pencher sur de nombreuses autres valeurs de grande importance pour les communautés. Pour assurer une intendance judicieuse des terres et des eaux ainsi que la santé des communautés, nous devons tenir compte d’autres valeurs, comme les valeurs culturelles, les services écosystémiques, la santé des écosystèmes et des communautés, en utilisant des outils qui se complètent les uns les autres afin de répondre aux besoins d’information des communautés.
Bien que les KBA puissent ou non correspondre à des endroits qui ont une grande valeur pour les communautés autochtones, l’outil des KBA peut être utilisé pour compléter l’information qui accorde la priorité aux valeurs les plus importantes pour les communautés autochtones. Des KBA se trouveront certainement sur des terres autochtones.
Pour en savoir plus à ce sujet, consultez le rapport d’une série d’ateliers autochtones nationaux sur les KBA dirigés par WCS Canada et le Centre autochtone de ressources environnementales, ainsi qu’un webinaire intitulé Envisioning Compatibilities between Mi’kmaq Environmental Values and KBA Criteria in Mi’kma’ki (en anglais seulement).
Les sites où des KBA sont désignées sont souvent déjà connus des communautés et des experts autochtones, mais l’application du standard, qui reconnaît officiellement les sites comme KBA, fera en sorte que ces sites seront reconnus à l’échelle internationale comme des lieux particulièrement importants pour le maintien des espèces et des écosystèmes. KBA Canada souhaite appuyer le plus possible la conservation dirigée par les Autochtones et, à cette fin, demande aux communautés et aux Nations autochtones comment ces travaux et l’information qui en découle pourraient leur être utiles. Voici quelques-unes des possibilités qui ont été mentionnées jusqu’à maintenant :
Nous aimerions connaître l’opinion des Nations et des communautés autochtones quant à l’utilité ou à la pertinence de l’information fournie. Nous continuerons d’offrir des occasions de tenir ce genre de discussions (cliquez ici pour voir deux ateliers nationaux sur ce sujet).
Les KBA sont désignées à l’aide de l’information et des connaissances existantes, et le processus ne comprend pas de nouvelles recherches ou la collecte de renseignements sur les terres. Il n’est pas nécessaire de visiter un lieu pour le désigner comme KBA, mais ceux qui connaissent bien le site peuvent offrir des descriptions détaillées de ses valeurs, de son importance et du site en tant que tel pour les communautés et les Nations autochtones, ainsi que des précisions sur la biodiversité que l’on y trouve (s’ils le désirent).
KBAs are identified and site boundaries are developed based on the scientific criteria established by a global process coordinated by the International Union for the Conservation of Nature (IUCN). See the section Que sont les KBA on this website for an overview of the criteria and standards. The diagram on that page illustrates the process of exploring potential KBAs, delineating a site, and developing a KBA proposal.
Remplir un formulaire de proposition de KBA requiert la documentation de toutes les espèces et de tous les écosystèmes qui pourraient satisfaire aux critères des KBA ainsi que la consignation de l’information dans une feuille de calcul normalisée.
Au cours de cette première période de désignation des KBA (2020 à 2024), les coordonnateurs régionaux sont tenus de diriger des travaux de recherche sur les espèces, les écosystèmes et les sites potentiels qui pourraient satisfaire aux critères des KBA. Ils doivent ensuite remplir le formulaire de proposition de KBA avec l’aide de divers détenteurs du savoir en fournissant des renseignements sur les espèces, les écosystèmes et les sites (voir les sections « Notions élémentaires et généralités » et « Comprendre la désignation des KBA » de la foire aux questions). Les coordonnateurs régionaux dirigent les travaux parce que les KBA sont un nouvel outil et que peu de gens connaissent les méthodes utilisées pour les désigner. Nous espérons que la situation changera au cours des prochaines années à mesure que seront formés de plus en plus de gens et que les communautés, les organismes et les personnes intéressées proposeront et désigneront de nouvelles KBA. Les communautés et les experts autochtones peuvent déjà proposer de nouvelles KBA en tout temps, et le Secrétariat des KBA peut offrir de la formation et du soutien à cet égard. Par ailleurs, les coordonnateurs régionaux peuvent continuer de faire le gros du travail et de recueillir des renseignements auprès des communautés, des organismes et des personnes intéressées. Tous les modèles sont acceptables dans la mesure où le standard et les lignes directrices sont respectés pour assurer un ensemble cohérent de résultats.
Que ce soit KBA Canada ou une communauté ou Nation autochtone qui dirige l’élaboration d’une proposition de KBA, la collaboration fera en sorte que i) tous les renseignements et le savoir disponibles soient compris dans l’évaluation de KBA; ii) les valeurs culturelles et autochtones pertinentes soient incluses dans les renseignements scientifiques sur l’espèce et l’endroit, le cas échéant; iii) les limites des KBA excluent de façon appropriée tout endroit à caractère potentiellement sensible; iv) aucune information potentiellement sensible sur cette espèce ou ce site ne soit transmise. Le Secrétariat des KBA peut également fournir des renseignements permettant de déterminer si un site est déjà considéré comme une KBA afin d’éviter toute duplication du travail.
Les propositions de KBA sont finalement soumises au Comité directeur national pour acceptation, tandis que les KBA mondiales sont soumises au Secrétariat mondial des KBA pour qu’elles soient acceptées dans la base de données mondiale sur les KBA. Ces deux organismes vérifient si les critères des KBA ont été appliqués correctement, si les propositions de KBA ont été revues par des experts et si les détenteurs de droits et les intervenants ont été consultés. Il n’existe pas de processus décisionnel pour accepter une KBA, si ce n’est qu’il faut vérifier que les sites satisfont effectivement aux critères des KBA.
KBAs are most easily identified by individuals trained in the application of the KBA Standard, who explore potential species, ecosystems and sites where KBAs might be and determine whether there is sufficient existing information about the species and place to support a KBA proposal. However, anyone can identify a KBA if they are familiar with the KBA Standard and criteria, or by requesting support or training from the KBA Secretariat. Even if not leading the proposal of a KBA, Indigenous Peoples can be included in the identification of a KBA at any of the stages identified in the figure below, ideally right from the start:
Comment participer aux premières étapes : Désigner des éléments de la biodiversité et désigner des sites candidats
Comment participer aux étapes intermédiaires : Calculer les seuils d’évaluation et délimiter les limites d’une KBA
Comment participer aux étapes ultérieures : Créer une proposition et participer à un examen externe
Veuillez noter que le processus d’évaluation et de proposition, qui commence par la désignation d’une nouvelle KBA potentielle et se termine par la soumission d’une proposition de KBA remplie pour un site, peut prendre beaucoup de temps. Il existe de nombreuses possibilités de participation. Même après l’acceptation d’une KBA, il est facile de modifier ou de mettre à jour les renseignements du site au besoin.
Il est possible de participer à la prestation de conseils quant à l’initiative canadienne sur les KBA et à l’orientation de celle-ci, soit en se joignant à une équipe de conseillers techniques ou au Comité de direction, qui se réunit une fois par mois. Veuillez communiquer avec nous si vous souhaitez en savoir plus à ce sujet.
Oui, l’évaluation et le processus de désignation des KBA peuvent intégrer toutes les formes de connaissances, y compris les CET.
Puisque l’initiative canadienne sur les KBA prend son envol au Canada, seule une poignée de coordonnateurs régionaux ont reçu une formation sur les critères et les méthodes de désignation et de proposition de KBA. À l’avenir, lorsque la méthode de la KBA sera plus largement connue, nous prévoyons que d’autres experts, détenteurs du savoir, communautés et organismes dirigeront les propositions de KBA supplémentaires. Entre-temps, les coordonnateurs régionaux dirigeront l’élaboration de propositions de KBA. Pour ce faire, ils fourniront les renseignements, les données et les connaissances provenant de collaborateurs intéressés. KBA Canada communiquera avec les communautés et les Nations autochtones pour les sensibiliser à l’outil et les inviter à collaborer en ce qui a trait à des sites précis. Une fois qu’une KBA potentielle sera désignée à l’aide des données disponibles, d’autres experts et détenteurs du savoir seront invités à fournir des renseignements supplémentaires sur le site et sur les espèces et écosystèmes qui s’y trouvent. Voici les différentes façons de collaborer :
Si vous connaissez le standard et ses critères, vous pouvez élaborer une proposition de KBA à l’aide du formulaire. Si vous souhaitez recevoir une formation sur les méthodes de désignation d’une KBA, veuillez communiquer avec le Secrétariat des KBA. Si vous souhaitez discuter d’un site, d’une espèce ou d’un écosystème et que cet élément satisfait aux critères des KBA, veuillez communiquer avec le Secrétariat des KBA, qui peut coordonner un exercice initial de détermination de la portée pour voir s’il y a une possibilité qu’un endroit satisfasse aux critères des KBA.
En bref, les KBA n’ont aucune incidence sur l’accès aux terres. Bien qu’elles fournissent des renseignements scientifiques et écologiques sur les zones d’importance pour la conservation des espèces et de la biodiversité, elles n’impliquent aucun mécanisme de conservation ou de gestion. Idéalement, la conservation et la gestion des espèces et des lieux qui ont été identifiés comme des KBA dans le cadre de l’initiative canadienne sur les KBA porteraient sur la gouvernance et devraient inclure les peuples autochtones dans le processus décisionnel et l’intendance de ces animaux et de ces lieux.
Les KBA sont désignées en fonction des valeurs scientifiques et écologiques des espèces et des écosystèmes (voir la section « Que sont les zones clés pour la biodiversité? » du site Web pour en savoir plus). Ces valeurs doivent être quantifiées et validées par des experts, quelle que soit la forme de connaissances. L’ensemble de critères utilisés pour déterminer si un site est une KBA n’inclut pas les valeurs culturelles, bien que certaines espèces et certains lieux puissent avoir une importance culturelle pour les peuples autochtones. Par exemple, les espèces culturelles clés qui sont menacées ou rares, comme l’anguille d’Amérique, satisferaient probablement au critère A1 (une espèce menacée) ou B1 (une espèce géographiquement restreinte) des KBA. De même, les lieux importants sur le plan culturel peuvent également satisfaire aux critères des KBA. Par exemple, les haltes migratoires pour les Oies des neiges et les terrains de mise bas des caribous pourraient être également considérés comme des KBA. Les KBA ainsi créées peuvent avoir une importance culturelle pour les peuples autochtones et faire partie de la souveraineté alimentaire sur laquelle reposent leurs rôles, leurs responsabilités et leurs droits. Dans ces exemples, les espèces et les endroits qui peuvent être désignés sur des terres autochtones dans le cadre de l’initiative canadienne sur les KBA peuvent également être importants sur le plan culturel pour les peuples autochtones. Ce n’est que par une mobilisation des peuples autochtones dans l’initiative canadienne sur les KBA que nous pourrons connaître et apprécier les intérêts communs.
L’initiative canadienne sur les KBA tient à jour le registre national des KBA, un registre en ligne accessible au public qui contient les données et les renseignements scientifiques qui qualifient l’espèce, l’écosystème ou le lieu comme KBA. Le registre comprend une carte géospatiale de toutes les KBA ainsi que les endroits où de nouvelles KBA sont en voie d’être désignées.
Des cartes représentant les limites des KBA et des renseignements sur les sites et les espèces qui s’y trouvent seront accessibles au public dans le registre national des KBA et le registre mondial des KBA (en anglais seulement). Le texte décrivant le site et sa biodiversité détaillera chaque KBA qui s’y trouve. Au cours du processus de proposition, les auteurs de propositions de KBA travailleront avec les centres régionaux de données sur la conservation, les experts en matière d’espèces et de sites, ainsi que les communautés locales et les détenteurs de droits ayant un intérêt dans chaque KBA, afin de s’assurer qu’aucun renseignement de nature délicate n’est transmis et que toute limite masque de manière appropriée les emplacements de nature délicate, si nécessaire. Le masquage d’information peut comprendre la suppression des noms d’espèces ou d’écosystèmes, ou l’agrandissement du site pour masquer l’emplacement d’éléments précis du paysage ou de la biodiversité. Tous les renseignements sur les espèces, les écosystèmes et les sites seront conservés à long terme dans une base de données sécurisée cogérée par WCS Canada et NatureServe Canada. L’élaboration d’une proposition de KBA ne nécessite pas la communication de renseignements sur les espèces ou les écosystèmes. Tant que tous les renseignements sur la biodiversité appuyant une proposition de KBA peuvent être mis à disposition sur demande pour examen, les communautés et les Nations n’ont pas besoin de transférer des données à l’initiative KBA canadienne.
Voir un exemple de l’information affichée publiquement au sujet des KBA acceptées au Canada.
KBA Canada consulte ses partenaires et les administrations de chaque territoire au sujet de la sensibilité de toutes les données avant de les transmettre ou de les rendre publiques. Aucune donnée de nature délicate ne sera divulguée et aucune connaissance ne sera utilisée ou transmise sans la permission des détenteurs du savoir. Ces principes s’appliquent à toutes les données sur la biodiversité et à toutes les formes de savoir traditionnel autochtone qui pourraient être incluses dans les propositions de KBA. Ces différentes formes de savoir autochtone peuvent comprendre des noms (p. ex. si des noms de lieux autochtones sont envisagés comme noms de KBA), des renseignements culturels qui peuvent figurer dans les descriptions du site, des endroits (p. ex. pendant la délimitation des KBA), et plus encore. Tant que les renseignements à l’appui d’une proposition de KBA peuvent être mis à disposition sur demande pour examen, les collectivités et les Nations n’ont pas besoin de transférer les données à l’initiative canadienne sur les KBA.
L’évaluation et la proposition d’une KBA ne requièrent aucune nouvelle recherche ou surveillance ni de coûts supplémentaires autres que celui associé au temps nécessaire pour recueillir des renseignements et remplir un formulaire de proposition de KBA. KBA Canada peut contribuer à ce processus notamment en formant des personnes, en offrant du soutien technique et en recourant à la cartographie SIG. Par ailleurs, le personnel de KBA Canada peut également diriger l’évaluation et l’élaboration d’une proposition de KBA, et des personnes ou des groupes issus de communautés ou de Nations autochtones peuvent fournir des conseils et passer en revue chaque étape de la proposition. KBA Canada verse des honoraires aux détenteurs du savoir autochtone qui participent à ses réunions ou à ses ateliers. Veuillez communiquer avec nous si l’une de ces formes de participation vous intéresse. https://kbacanada.org/fr/contact-us/ if you are interested in any of the resources.
You can visit this map of KBAs in progress to explore whether there are any discussions occurring about KBAs in your region. Contact the KBA Secretariat to find out more about specific places or species nous contacter.
KBA Canada s’engage à communiquer avec les Nations et les communautés autochtones au sujet des KBA se trouvant sur leurs territoires et leurs terres traditionnelles. En raison de la portée des travaux de KBA Canada, il peut s’écouler un certain temps avant que nous communiquions avec les communautés et les Nations au sujet de KBA précises. Entre-temps, n’hésitez pas à communiquer avec nous si vous souhaitez participer à l’élaboration d’une proposition de KBA.
L’information sur la valeur et l’importance culturelles d’une espèce, d’un écosystème ou d’un lieu ne doit être communiquée par une communauté ou une Nation autochtone que si elle souhaite que cette information soit communiquée publiquement par l’entremise du registre des KBA. Si l’information est communiquée à KBA Canada, elle sera stockée à long terme dans une base de données sécurisée cogérée par WCS Canada et NatureServe Canada. L’information ou les données de nature délicate qui sont fournies sur les espèces, les écosystèmes et les sites afin d’appliquer les critères des KBA et de délimiter les sites, mais qui ne sont pas destinées à être communiquées publiquement, ne seront pas communiquées publiquement, mais resteront dans la base de données sécurisée qui sous-tend le registre public des KBA.
Oiseaux Canada a entrepris une analyse pour évaluer les ZICO existantes par rapport au nouveau standard, et bon nombre des ZICO du Canada satisferont aux critères des KBA. Grâce à la création des ZICO, la plupart des KBA où l’on trouve des oiseaux sont déjà désignées partout au pays.
D’autres efforts déployés par le passé pour désigner des sites importants pour la biodiversité, comme les sites de l’Alliance for Zero Extinction, les zones importantes pour les plantes et les zones importantes pour les amphibiens et les reptiles, sont également envisagés dans le cadre de la recherche visant à désigner toutes les KBA au Canada.
Seuls quelques pays ont converti leurs ZICO en KBA, mais le fondement des ZICO au Canada était une voie claire vers l’identification d’un grand nombre de KBA. La transition de ZICO à KBA effectuée par Oiseaux Canada a commencé par l’évaluation des ZICO admissibles au titre de KBA, ce que nous appelons le «tableau de concordance». Tout d’abord, nous avons recueilli des données sur les oiseaux à partir de la base de données NatureCounts (un dépôt contenant toutes les données du programme d’Oiseaux Canada et de eBird). Plus de 20 millions d’enregistrements ont été trouvés dans nos 582 ZICO au Canada. Nous avons ensuite mis à jour les estimations de la population d’espèces d’oiseaux au Canada avec BirdLife International, Partenaires d’envol et le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Nous avons utilisé ces données et estimations démographiques les plus récentes pour tester les nouveaux critères de KBA, à l’échelle mondiale et nationale, pour tous les sites. Quant au tableau de concordance, nous avons utilisé les espèces en péril (A1) et les critères d’Agrégations démographiques (D1), tout comme pour l’évaluation des ZICO depuis la fin des années 1990.
Les résultats les plus récents figurent sur https://kba-maps.deanrobertevans.ca/Nous travaillons pour améliorer continuellement notre compréhension des populations d’oiseaux dans les KBA en intégrant des données plus récentes, en obtenant des enregistrements de données répétées et en comblant les lacunes là où il n’y a aucune donnée. Si vous avez des données qui ne figurent pas dans un site particulier, veuillez communiquer avec Amanda Bichel à l’adresse suivante : abichel@birdscanada.org. abichel@birdscanada.org.
Ces sites ne disparaîtront pas, mais ils ne seront pas non plus transférés au programme de KBA ou à la base de données. Il y aura toujours un espace sur le site Web des ZICO et, si des mesures de conservation sont prises, nous continuerons de les appuyer de notre mieux.
Les ZICO sont toujours maintenues à l’échelle mondiale, et les critères sont tenus à jour, de sorte que si un site est admissible à devenir une ZICO, mais pas une KBA, il pourra tout de même être conservé dans la base de données des ZICO (à l’échelle mondiale et nationale).
Oiseaux Canada et certains coordonnateurs régionaux de ZICO travaillent assidûment pour recueillir des données que nous n’avons peut-être pas pour ces sites. Nous communiquons avec des experts qui pourraient être au courant de données supplémentaires et nous menons d’autres activités de sensibilisation exhaustives. Il s’agit d’un processus continu, et au fil du temps, si de nouvelles données deviennent disponibles, nous pouvons les ajouter au site et le désigner comme KBA à ce moment-là. De plus, lorsqu’il n’existe pas de données supplémentaires, il est possible de justifier le titre de KBA si un spécialiste possédant des connaissances sur le site peut vérifier que le site ou l’habitat est essentiellement inchangé depuis sa désignation et qu’il est toujours important pour les espèces d’oiseaux ayant mené à sa désignation.
Cela se produira dans certains cas, surtout lorsqu’il y a de nombreux nouveaux éléments de biodiversité qui répondent aux critères dans une zone, ou plus tard lorsqu’il y aura de grands sites désignés pour les écosystèmes menacés ou intacts. Les ZICO admissibles demeureront des polygones internes et les limites seront indiquées sur chaque page du site. Ces ZICO pourront également faire l’objet d’une recherche même si le nom a changé pour devenir celui du site plus vaste.
KBA Canada acceptera toujours les propositions de KBA. Nous nous attendons à ce que de nouvelles KBA continuent d’être désignées pendant longtemps à mesure que de nouvelles données sont recueillies. Depuis le début de l’initiative canadienne sur les KBA en 2019, le Secrétariat des KBA travaille intensivement à désigner toutes les KBA actuelles à l’échelle du pays. Nous nous attendons à ce que cette période intensive de désignation se poursuive jusqu’en 2024, année où nous espérons que la majorité des KBA au pays auront été désignées.
Relativement peu de KBA ont été désignées dans le Nord du Canada parce que la plupart des travaux effectués à ce jour ont porté sur la désignation des KBA pour les espèces menacées et rares. En raison de l’intégrité relative d’une grande partie du Nord du Canada, il existe un potentiel élevé de KBA désignées autour de zones présentant une intégrité écologique exceptionnelle à l’échelle mondiale (c.-à-d. les KBA satisfaisant au critère C). Ces sites seront beaucoup plus grands que la plupart des autres KBA (~10 000 km2). Lorsqu’ils seront désignés, ils aideront à mettre en évidence certaines des zones qui à la fois subissent de très faibles répercussions provenant des pressions humaines industrielles et possèdent une intégrité ainsi qu’une fonctionnalité biotiques et écosystémiques élevées.